Exit le délégué interministériel à la transformation agricole de 2019, karibu à sa version modernisée, le délégué interministériel à la souveraineté agricole. Visant la souveraineté alimentaire des territoires ultramarins, il coordonnera les actions de l’Etat et de ses opérateurs.
La conquête de la souveraineté alimentaire ressemble à la quête du Saint Graal. On en parle, mais peu de filières sont montées. C’est pas faute de trouver des superviseurs. On a eu le sous-préfet au développement endogène, le délégué interministériel à la transformation agricole, et en 2024, un décret institue pour les Outre-mer un délégué interministériel à la souveraineté agricole.
Il a 5 missions principales : coordonner et promouvoir les actions de l’Etat et de ses opérateurs en faveur du développement de la production agricole outre-mer, et faire le lien avec les principaux acteurs des filières et des territoires, faciliter une production agricole respectueuse de l’environnement, contribuer à l’élaboration et au suivi des plans de souveraineté des territoires et participer à l’évaluation des politiques publiques et du fonctionnement des filières ainsi qu’à des travaux de prospective. On se demande du coup quel rôle vont endosser les DAAF, les Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt.
Il pourra toujours se pencher sur l’exemple du jardin mahorais, ces parcelles composées de bananiers, manioc, et brèdes, où picorent les poulets, et qui nourrissent en partie les familles.
Ce délégué interministériel peut intervenir à la demande des collectivités pour leur apporter un appui dans l’exercice de leurs compétences en matière agricole.
Il est nommé pour une durée de trois ans, et rend compte de ses travaux au ministre chargé de l’agriculture et au ministre chargé des outre-mer.