En partant d’une affaire de viol sous la menace d’une arme en métropole dans le Sud-Ouest dans laquelle plusieurs rapprochements sont faits par les enquêteurs, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer et le ministère de la Justice lancent un dispositif innovant d’appel à témoins.
Lors d’une conférence de presse ce mardi, Pascal Prache, Procureur de la République de Nanterre, présentait « En quête d’indices », ce recueil de témoignages directement sur les sites des deux ministères, après la présentation des affaires non élucidées dans des « capsules vidéo ».
Le Pôle national des crimes sériels ou non élucidés (PCSNE), créé il y a deux ans à l’initiative d’Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice va désormais pouvoir s’appuyer sur un nouvel outil d’appel à témoins sous la forme de capsules vidéo produites par la Délégation à l’information et à la communication du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer en collaboration avec la Délégation à l’information et à la communication du ministère de la Justice et le PCSNE.
Ces courtes vidéos d’appel à témoin baptisées « En quête d’indices » seront partagées sur les réseaux sociaux des deux ministères. Elles retracent les circonstances des faits pour recueillir de nouveaux témoignages auprès du grand public, dans le cadre d’affaires de crimes sériels ou non élucidés suivies par le PCSNE.
Du travail supplémentaire pour les procureurs et les magistrats instructeurs, car il va falloir disposer de moyens humains considérables pour visionner l’ensemble des témoignages et les classer en fonction de leur degré de fiabilité.
« La sélection des dossiers traités dans le cadre du dispositif « En quête d’indices » ainsi que la date de diffusion de ces capsules vidéo relèveront ainsi de la décision des magistrats du PCSNE, après concertation avec les services d’enquête saisis. »
Les informations collectées dans le cadre de ce nouveau format innovant d’appel à témoins seront ensuite exploitées par l’un des services d’enquête dédiés de la Police nationale, de la Gendarmerie nationale ou de la Préfecture de Police de Paris en fonction de l’unité en charge du dossier.
Une première affaire portant sur des viols commis sous la menace d’un couteau dans le Sud-Ouest de l’Hexagone fait appel à ce dispositif.