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Témoignage : coincée 5 jours à l’aéroport de Nairobi avec son bébé

Très désagréable expérience pour cette mère de famille qui compte engager des poursuites. Lors de son vol Paris-Mayotte, elle a été coincée à l'aéroport de Nairobi où Kenya Airways n'a pas accepté son test Covid, réalisé à Paris et validé par Air France. Coincée à l'aéroport, elle a vécu 5 jours de galère avec un bébé de 6 mois sans équipements adaptés.

Son témoignage démontre toute l’absurdité de règles appliquées avec zèle, et qui font courir plus de risques aux passagers qu’autre chose.
Jacqueline Chamassi devait rentrer à Mayotte où elle est enseignante avec son bébé de 6 mois, à la mi-août. Elle devait décoller le 13 de Paris avec Air France, passer la nuit à Nairobi puis repartir pour Mayotte le lendemain à l’aube. Un voyage maintes fois effectué sans encombre, et qu’elle abordait donc avec sérénité.

Autant dire qu’en embarquant à Paris, elle ne s’attendait pas à ce que son périple dure une semaine.

« A l’arrivée [à Nairobi] on nous a contrôlés, le test Covid était bon. Mon vol était prévu le lendemain matin » se souvient la jeune maman. Première surprise, la compagnie n’avait pas prévu d’hôtel pour cette escale. « Ce n’était pas la première fois que je prends ce vol avec ces horaires et d’habitude l’hôtel est prévu. Là personne n’en avait entendu parler. J’ai donc décidé avec mon bébé d’aller dormir dans le salon de l’aéroport » relate-t-elle.

Après une nuit peu confortable, les difficulté ont vraiment commencé.

« A 7h30 lors de l’embarquement, on m’a dit que mon test n’était plus valable et on ne m’a pas laissé embarquer. J’avais fait le test le lundi 10 à 11h30. Donc lorsque j’ai embarqué à Paris ils m’ont laissé passer ». Mais le vendredi 14 à l’aube, le test avait en effet dépassé les 72h de validité. Impossible pourtant de faire autrement. « Le laboratoire m’a déconseillé de faire le test le mardi, car ils n’étaient pas surs de pouvoir me donner le résultat à temps. Et Air France m’a laissé embarquer en connaissant mon parcours total ».

En larmes, Jacqueline s’est vu proposer d’attendre dans le lounge de l’aéroport, donc la section équipée de banquettes avait été fermée pour cause de Covid. Impossible de se rendre dans un hôtel, car il lui aurait fallu faire un premier test à l’aéroport pour pouvoir en sortir, et un second avant de rembarquer, sachant que le test est facturé au Kenya 150 dollars américains.

La vie dans l’aéroport

« On a donc dû s’installer sur des sofas, j’étais effondrée, je n’avais rien à manger pour mon bébé, on ne voulait rien me donner pour le bébé, ni nourriture ni couche. On m’a amené chercher couches et vêtements dans mes bagages seulement le lendemain. Mon bébé de 6 mois a du se contenter pendant 3 jours de lait sans céréales ou petits pots » raconte la maman encore sous le choc. « Pour le laver, on m’a dit d’utiliser la table à langer. Aucune assistance, aucun dépannage. Il a fallu attendre les 3e et 4e jour pour avoir une purée de pomme de terre » ajoute-t-elle, vidéos à l’appui montrant la toilette de l’enfant sur un équipement inadapté, et donc dangereux.

Quant au sommeil, il était tout sauf reposant dit-elle.

Des vidéos montrent le bébé contraint de dormir sur deux sofas collés l’un à l’autre

« Uniquement pour  une nuit, on m’a ouvert la pièce avec les banquettes lits. Sinon on devait joindre 2 fauteuils pour dormir, c’était inconfortable. A 4h du matin ils rallumaient les lumières, c’était impossible de dormir. On m’a mis 2 pièces d’un long sofa par terre, c’était plein de poussière, je n’y ai dormi qu’une fois. »

Quelques jours plus tard, un médecin s’est rendu à l’aéroport, et la passagère -ainsi que plusieurs compagnons d’infortune- ont été dépistés sur le tarmac.

Une semaine après son retour, le bébé commence à retrouver un sommeil réparateur. Sa maman, elle, fulmine, et reproche aux deux compagnies de se renvoyer la balle. Ses demandes de réparation sont jusqu’à présent restées lettre morte.

« Les 2 compagnies se renvoient la balle, j’ai envoyé des mails, j’attends des réponses, il y aura des procédures, c’est inhumain » conclut-elle.

Y.D.

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