28.8 C
Mamoudzou
samedi 5 octobre 2024
[the_ad_group id="6"] [the_ad_group id="4"]
AccueilEconomieTransport scolaire : le tribunal administratif déboute Matis et laisse le Département...

Transport scolaire : le tribunal administratif déboute Matis et laisse le Département trancher

Il va falloir que les élus départementaux arbitrent, et ça presse. Le marché du transport scolaire est une nouvelle fois l’objet de tractations à une période où les élèves ne demandent qu’une chose, aller en cours. Ça finit par agacer. Nous décryptons les forces en présence.

Signé en 2015 pour trois ans, le marché des transports scolaires d’un montant avoisinant les 30 millions d’euros, a déjà fait l’objet de deux avenants (prolongation), depuis son échéance en 2018, quand la loi en autorise un seul. Mais les passations successives ont été juridiquement contestées. Le cabinet qui assistait le conseil départemental dans la maîtrise d’ouvrage (AMO), n’avait pas été reconduit, et, depuis, une nouvelle compétence avait été choisie.

Cette année ne déroge pas. Il n’a pas eu d’anticipation du conseil départemental pour lancer un nouveau marché en 2020, c’est donc reporté d’une année. Arrivé au terme de l’avenant le 31 juillet, il fait l’objet d’une Convention de gestion d’un an, mais qui n’a pas encore été signée par les élus. Il doit pourtant permettre d’offrir un cadre légal pour transporter les élèves depuis lundi, avant qu’un nouvel appel à marché public soit lancé pour 2021. C’est là que ça se complique.

Pour bien comprendre, penchons nous sur les protagonistes. La compétence du transport revient au Conseil départemental. Qui a alloué en 2015 le marché à deux titulaires, les sociétés « Tama ya leo na meso » et Matis. Cette dernière en est également le gestionnaire et travaille avec des cotraitants et des sous-traitants. Seules ces deux sociétés sont susceptibles de signer la Convention de gestion qui prolonge d’un an le marché. Mais un des cotraitants, Ouvoimoja Transport, représentant 5 transporteurs, conteste depuis 3 ans ces renouvellements qui bénéficient implicitement aux deux titulaires, Tama et Matis. Ils souhaitent être eux aussi titulaire du marché, sans attendre de nouveau un an. Ils avaient d’ailleurs proposé une « procédure négociée sans publicité ni mise en concurrence », en lieu et place d’un nouvel avenant ou d’une convention de gestion. Ils manifestent donc leur mécontentement.

Une phrase aux mots bleus

Le convoité marché du transport scolaire

Voilà pour le cadre institutionnel. Ce qui perturbe aussi le transport de nos scolaires en cette rentrée, c’est la grève d’une partie des salariés de Matis. La raison : une petite phrase inscrite par le conseil départemental dans la rédaction du nouvel appel d’offre du 25 juin dernier, pour 2021. Il indique que « les salariés sont susceptibles d’être repris » par l’entité qui remporterait le marché, nous explique Siaka Anli, délégué FO Transports, chez Matis. Sous-entendant qu’ils pourraient ne pas l’être. Les grévistes soupçonnent même une des sociétés intéressée par le marché, la réunionnaise « L’oiseau bleu », d’avoir soumis au conseil départemental, l’idée d’une reprise sans contrainte sur le personnel. D’où sans doute la réaction de Matis et de ses agents. Bien que l’échéance soit à un an, craignant de perdre leur emploi, les salariés se sont mis en grève, faisant pression sur le conseil départemental en cette période cruciale de rentrée scolaire, « si les élus retirent cette phrase, nous reprenons immédiatement le travail », lâche Anli Siaka.

Le tribunal administratif déboute la société Matis

Parallèlement à cette grève de son personnel, la société Matis avait déposé un référé pour annuler la procédure de passation de marché public. Notamment pour défendre son personnel, mais aussi pour diverses raisons, comme la présence dans le document d’informations qui révèleraient en partie la teneur de son offre. Sa demande a été rejetée par le tribunal administratif ce mardi. Ce qui maintient le texte de l’appel à marché public en l’état, avec la petite phrase qui fâche. « La balle est dans le camp du conseil départemental, ce sont eux qui doivent en modifier la rédaction », conclut le syndicaliste.

Pour l’instant, une partie seulement des élèves est transportée, et dans un cadre plutôt informel, plusieurs n’ont donc pas encore pu retrouver le chemin des écoles, ils en sont privés depuis 6 mois.

Dans un communiqué, le Département indique travailler actuellement à « sécuriser juridiquement ce service ».

Anne Perzo-Lafond

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

l'actualité

+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours

L’agenda week-end : Focus sur les Portes-ouvertes du RSMA et la finale de Hip...

0
Au programme de ce week-end : La réouverture des Portes ouvertes du RSMA, la dernière journée du Festival de Hip hop Evolution, et apéro concert ce vendredi soir, EDDINE en Showcase, les sorties tranquilles, sans oublier les séances de cinéma
Marie Guévenoux,Patricia Brocard, Sylvain Maillard, Christophe Naegelen, Mayotte, CHM, Assemblée nationale

Visite ministérielle : les ingrédients d’une prise de conscience

0
Elle pourrait presque endosser le statut de guide d’une visite des hauts lieux en tension de Mayotte pour les députés qui l’accompagnent, Marie Guévenoux, qui en est à sa 4ème visite, elle qui fut nommée il y a seulement trois mois, le 8 février 2024
Jade Hôtel & Spa, hôtel, Mayotte

Ouverture prochaine du Jade Hôtel & Spa à Bandrélé

0
Il a monté son projet dans le Sud-Est de l’île : Inzou Ana, entrepreneur local, a toujours rêvé nous dit-on, d’offrir à Mayotte un « hôtel de haut standing ». Nous attendrons donc de tester, mais le...
Air Austral, RunAir, Sematra, La Réunion, Mayotte

Préavis de grève Air Austral : « aucune perturbation à ce jour », indique la compagnie

0
Les trous d’air se suivent depuis la tempête nommée Covid pour la compagnie régionale. Les rallonges de l’Etat puis des actionnaires publics et privés peinent à lui faire relever le nez. Syndicats et direction doivent s’accorder sur l’ampleur de la réduction de la masse salariale incitant le SNPNC-FO à déposer un préavis de grève pour le 10 mai
France Travail, Action recrut', MRS, Mayotte

France Travail : chute des intentions d’embauche entre 2023 et 2024 à Mayotte

0
Une enquête sur les Besoins en main d'oeuvre des entreprises de Mayotte en 2023, permet de cerner à la fois le moral des entreprises et leur capacité à se doter de collaborateurs adéquats. Un marché de l’emploi complexe que celui de Mayotte où le déficit de diplôme pourrait être comblé par de nouveaux dispositifs

Recent Comments