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"Il faut savoir s'arrêter au bon moment quand on fait des barrages "estime le leader des Grands Frères de Guyane

 

Mickael Mancée
Mickael Mancée

Mickaël Mancée est président de l’association des Grands Frères, et s’inscrit dans le mouvement social guyanais depuis mars 2017. Il était interrogée par Oustadh Abdel-Malek dans un Facebook Live, suivi selon ce dernier sur les barrages grace à des écrans géants. La vidéo complète est à retrouver ici.
« Arrivé à un certain stade les barrages ne sont plus nécessaires »
« Pour moi, je donne mon avis en tant que Mickaël Mancée, vous devez l’adapter à votre vision de voir les choses. Je ne dis pas faites ci, faites ça. La question des barrages a été une grosse question ici. Barrer un temps pour alerter les autorités et monter notre mécontentement je ne suis pas contre. Quand ça dure trop longtemps les seuls qui sont punis, c’est nous-mêmes. Je ne suis pas pour que ça dure trop longtemps. Quand ça commence à durer trop longtemps, obligatoirement il y a des frictions, ce n’est plus nous contre l’Etat, c’est nous contre nous-même, ça crée des divisions. Il faut savoir s’arrêter au bon moment quand on fait des barrages.
Arrivé à un certain stade les barrages ne sont plus nécessaires, si on veut mettre la pression à l’Etat il faut trouver d’autres moyens. Ca permet pendant un temps de montrer notre mécontentement, mais passé un certain stade la vie doit continuer et le combat doit prendre une autre forme. Le barrage n’est pas le seul moyen de mobilisation.
« Il faut des experts »
« Si il faut faire des barrages, il faut que ça soit quelque part où ça gène l’Etat, pas la population pour laquelle on se bat. Je ne veux pas punir la population pour laquelle je me bas. Les seuls qui sont lésés ce sont ceux pour qui on se bat. L’Etat lui il regarde et il compte combien de temps avant que les gens ne se retournent contre nous.
Passage en force ce lundi matin au barrage de Koungou
Passage en force ce lundi matin au barrage de Koungou

On a eu des barrages ici. Des barrages stricts. Pendant un temps ils comprennent et ils sont d’accord. Il ne faut pas empêcher de passer les professionnels de santé, les malades et tout ça. Mais à partir d’un certain stade les gens ne vont pas adhérer et c’est normal, leur liberté d’aller et de venir est mise à mal.
Il faut réussir à trouver le bon moment pour arrêter ça, et passer à autre chose. Ce n’est pas parce que les gens travaillent qu’ils ne sont pas mobilisés, mais il faut que les gens vivent. C’est quelque chose à penser.
Pour ces dossiers « il faut des experts, des sachants, qui gens qui connaissent leur domaine : juristes, pénalistes, pour voir quelles lois ne sont pas adaptées à la réalité de Mayotte.
Ici pour avoir travaillé 10 ans dans la police, dans la chaîne pénale je vous où sont les failles, ce n’est peut être pas la même réalité chez toi. »
Mettre les élus devant leurs responsabilités
« Quand tu prends le temps d’analyser, on vit dans un système, et le système a des règles. C’est par la politique qu’on pourra faire avancer les choses. Il faut savoir ce que vous voulez. Ensuite définir comment vous voulez l’obtenir. Pour ça il faut faire des dossiers, ce sont ces dossiers-là que les politiques vont aller présenter à l’Etat pour que vous obteniez ce qu’il faut pour vivre bien chez vous. Ce genre de dossiers-là ça prend du temps de les faire si ça n’a pas déjà été travaillé auparavant. Et pour que ça soit bien fait il faut faire appel à des experts. La tournure du combat maintenant doit être politique. On n’a pas le choix. Il va falloir mettre les politiques, en tout cas ici, face à leurs responsabilités, les connecter à la réalité et ensuite les aider à construire des dossiers qui nous ressembler pour aller défendre nos intérêts, ils sont là pour ça. C’est leur taf.
S’ils ne le font pas c’est notre rôle de dire là ça marche pas. »
« Toutes les démarches que vous allez faire, c’est à vous de cibler les besoins que vous avez, en termes de sécurité, d’infrastructure, d’adaptation de la loi, la présentation à l’assemblée, ça va prendre du temps. C’est des procédures, ça va prendre du temps. En attendant il faut des solutions d’urgence. Si tu vois une maison qui brûle, tu te dis qu’il faudrait une caserne. Oui mais en attendant la maison brûle »
Au sujet de la lutte contre l’immigration clandestine, le militant estime que  » ça peut passer par plein de choses mais c’est là qu’il faut aller voir des experts.
L’immigration clandestine, elle a une raison. Si on ne trouve pas la raison, on ne peut pas trouver la solution. Si les gens partent de chez eux, c’est déjà que chez eux ils souffrent, ils cherchent une meilleur vie. Mais si on ne peut pas l’accueillir dans les meilleurs conditions, ça crée des problèmes. C’est le fait de ne pas pouvoir accueillir les gens dans de bonnes conditions qui crée tout ça.
C’est un problème politique qui va demander une longue réflexion. »
D’où une fois encore l’intérêt de s’en remettre aux élus.
« Les politiciens ont un mandat, ils sont élus par la population. S’ils ont l’impression que des manifestants sont en opposition avec eux, ils vont se braquer, car ils vont se dire, moi j’ai été élu. Tu tu viens tu t’imposes. Je suis d’avis de travailler avec nos élus.
Ils sont élus. Travailler avec élus, ça veut pas dire que s’ils ont fauté on ne va pas leur dire leurs 4 vérités. Y’a un moment il faut savoir être ensemble, ensuite on lave son linge sale en famille. »
Le tout en mettant en garde contre toute impatience. Les infrastructures comme les adaptations de la loi « ça prend du temps, ici ça prendre 12 ou 15 ans » pour voir les résultats dans la vie de tous les jours prévient-il. Encore faut-il commencer à construire.

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